Les 4 erreurs à éviter lors de l’adoption des modes de transport alternatifs en entreprise

© Freepik. Covoiturage entre collègues de travail

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À l’heure de la transition écologique, l’adoption de modes de transport alternatifs est devenue une question incontournable pour les entreprises. Qu’il s’agisse de covoiturage, de vélos ou de trottinettes électriques, ces moyens de déplacement suscitent l’intérêt pour leur potentiel à réduire les émissions de CO2 et à améliorer la qualité de vie au travail. Cependant, intégrer ces options dans la politique de transport d’une entreprise n’est pas un acte anodin et requiert une réflexion stratégique.

Un élan bien intentionné peut parfois aboutir à des décisions hâtives ou mal calculées. En 2019, une étude de l’ADEME a révélé que 20 % des entreprises ayant mis en place des modes de transport alternatifs ont rencontré des obstacles imprévus. Alors, comment éviter les pièges ?

1. L’importance d’une étude préalable

Le premier écueil est souvent l’absence de diagnostic préalable. Avant de se lancer dans toute initiative, il convient de réaliser une étude de faisabilité. Celle-ci doit prendre en compte divers facteurs comme la localisation de l’entreprise, les besoins réels des employés et les infrastructures disponibles.

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Un manquement dans cette étape peut entraîner un investissement coûteux dans des solutions peu adaptées. Une enquête du Ministère de la Transition écologique en 2021 indique que 12 % des entreprises ayant adopté le vélo en entreprise l’ont regretté, faute de pistes cyclables à proximité.

2. La communication : un point à ne pas négliger

L’adoption de transports alternatifs nécessite une communication efficace avec les employés. Les dirigeants ont souvent tendance à imposer un choix sans consulter les principales parties prenantes. Ce manque de communication peut engendrer une faible adhésion et compromettre le succès de l’initiative.

Une étude du CNRS en 2020 met en lumière que 30 % des employés n’étaient pas au courant des options de transport alternatif proposées par leur entreprise. Il s’agit d’une occasion manquée, puisqu’un employé informé est plus susceptible d’adopter un nouveau moyen de déplacement.

3. Le suivi et l’évaluation : la clé du succès à long terme

Une autre erreur courante est le manque de suivi et d’évaluation. Une fois la politique en place, il est crucial de mesurer son efficacité. Cela implique un suivi régulier des indicateurs pertinents tels que la fréquentation, le taux d’adoption et l’impact environnemental.

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Comme le dit le dicton, « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Dans le cas présent, une mauvaise gestion du suivi peut entraver la pérennité de ces modes de transport dans l’entreprise. Selon une étude de l’IFOP, 18 % des entreprises ont abandonné leur programme de covoiturage faute de suivi adéquat.

Il faut être conscient que les modes de transports alternatifs peuvent nécessiter des infrastructures qui prennent de la place
Il faut être conscient que les modes de transports alternatifs peuvent nécessiter des infrastructures qui prennent de la place

4. Faire l’impasse sur les incitations financières

Il est important de proposer des incitations financières pour encourager l’adoption de ces modes alternatifs. L’absence de mesures incitatives peut être un frein majeur à l’adoption. En France, des indemnités kilométriques pour les vélos et les trottinettes électriques peuvent être mises en place, selon les décrets de 2017.

L’absence de telles mesures pourrait entraîner un manque d’engouement de la part des employés. « On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre », comme le dit le proverbe, et cela s’applique aussi à l’adoption des transports alternatifs.

Des réussites inspirantes : entreprises ayant excellé dans l’adoption de transports alternatifs

Du côté des bonnes pratiques, certaines entreprises font figure de modèle dans la mise en place de modes de transport alternatifs. Prenons l’exemple de la société Decathlon, qui a instauré un système de vélos en libre-service pour ses employés sur plusieurs de ses sites. Selon une étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille, cette initiative a entraîné une baisse de 15 % des déplacements en voiture individuelle au sein de l’entreprise.

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Un autre cas notable est celui de l’entreprise BlaBlaCar, spécialisée dans le covoiturage. Non contente de proposer ce service à ses clients, la société encourage également ses employés à covoiturer. Selon un rapport de l’ADEME, 65 % des employés de BlaBlaCar utilisent régulièrement ce mode de déplacement pour leurs trajets domicile-travail, contribuant ainsi à une réduction significative des émissions de carbone.

SNCF, quant à elle, propose des tarifs préférentiels pour ses employés utilisant le train comme moyen de transport domicile-travail. Une démarche cohérente pour une entreprise du secteur des transports.

En somme, adopter des modes de transport alternatifs est un exercice complexe qui nécessite une approche globale. En cette journée mondiale sans voiture, il est bon de rappeler l’importance d’une démarche écoresponsable en entreprise, tout en évitant les pièges courants qui peuvent entraver son succès. Des erreurs peuvent être commises, mais une approche bien réfléchie et bien exécutée peut faire toute la différence.


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